André L’Espérance finit par admettre l’évidence
6 novembre 2006
À quoi reconnaît-on un lock-out? Normalement,
quand un employeur refuse daccorder du travail à ses employés en
négociation et, par le fait même, cesse de leur verser un salaire.
Cela aura pris cinq jours à André LEspérance pour admettre que
cest ce quil faisait depuis le 31 octobre, lorsquil a renvoyé
chez eux les employés techniques du Mont-Orford. Aujourdhui en
point de presse, le gestionnaire de linstallation sportive a donc
annoncé un lock-out « rétroactif », une nouveauté dans les
relations de travail au Québec.
Le PDG du Mont-Orford a évidemment tenté de faire porter le blâme
sur le syndicat, laccusant de le pousser à cette extrémité. Selon
lui, les demandes des employés seraient trop gourmandes et
intransigeantes. André LEspérance a tout de même affirmé quil
était toujours prêt à négocier.
De leur côté, les représentants du SCFP et de la FTQ ont souligné
quil était pour le moins incohérent dappeler son vis-à-vis à la
négociation tout en déclenchant un conflit de travail. Malgré tout,
le syndicat se dit toujours disposé à reprendre les pourparlers,
mais à deux conditions : la levée du lock-out, soit le retour au
travail des employés, et le paiement des journées de travail
perdues depuis mardi dernier. Si le gestionnaire du Parc refuse de
revenir sur son geste, le syndicat demandera la conciliation, ce
qui risque de rendre le processus de règlement encore plus long.
Finalement, le SCFP comme la FTQ se sont déclarés prêts à soutenir
par tous les moyens possibles, et aussi longtemps quil le faudra,
les cadenassés du Mont-Orford.