Électrifier nos transports collectifs
20 janvier 2011
Une centaine de personnes ont répondu à
l’appel de l’Institut de recherche en économie contemporaine
(IRÉC), qui organisait aujourd’hui en collaboration avec le Réseau
des ingénieurs du Québec et les quatre syndicats SCFP
d’Hydro-Québec, un colloque sur l’indépendance énergétique.
Plusieurs conférenciers ont en outre présenté
les avantages pour le Québec et les Québécois de l’électrification
des transports collectifs, que ce soit par des autobus biberonnés,
l’installation de tramways ou de trolleybus, des trains de banlieue
électriques, ou des monorails rapides. l’IREC a d’ailleurs évalué
qu’une vaste corvée de transport pourrait créer 140 000 emplois,
tout en diminuant nos gaz à effet de serre et en ayant un effet
structurant sur notre économie. Les intervenants ont insisté sur le
fait que chaque année, les Québécois achètent, de l’étranger, pour
environ 14 milliards de dollars de pétrole, alors que nous sommes
un fournisseur important d’une énergie renouvelable:
l’hydro-électricité.
Lère du pétrole bon marché est
terminée. Laugmentation de la demande provoquée par la croissance
des économies émergentes combinée à laccroissement des coûts
dextraction dun pétrole de moins en moins accessible produit
dores et déjà des effets lourds de conséquences pour la structure
industrielle. Au Québec comme ailleurs, les défis posés par cette
pression structurelle affectent particulièrement les facteurs de
compétitivité, au premier rang desquels il faut placer les
capacités technologiques. Linnovation en ces matières apparaît
plus que jamais comme une condition essentielle au maintien de la
position concurrentielle de notre structure industrielle et au
développement des stratégies de remplacement graduel du pétrole par
des sources dénergie renouvelables.
Cest dans le domaine du transport et de la mobilité que se dessine
le plus grand potentiel pour amorcer la reconversion vers un modèle
de développement durable. Le Québec possède les capacités
technologiques pour se tailler une place de choix dans la
production du matériel de transport. Plus encore, en faisant les
bons choix dorganisation et les investissements requis pour faire
muter ses infrastructures de transport, le Québec pourrait tirer un
maximum de bénéfices dune approche qui lui permettrait de combiner
développement industriel, occupation du territoire et réduction de
son empreinte écologique.
(Source: IREC)