En route vers un règlement final et satisfaisant
25 juin 2010
Les organisations syndicales membres du Front
commun reçoivent positivement loffre globale et finale concernant
les salaires, la retraite et les droits parentaux. Cette dernière
proposition atteint plusieurs des objectifs fixés par le Front
commun dans le cadre de la négociation pour le renouvellement des
conventions collectives de près dun demi-million demployés des
secteurs public et parapublic. Elle sera présentée aux membres des
organisations syndicales au cours des prochaines semaines.
Le
coordonnateur du secteur public de la FTQ, Michel Parenteau sest
dit «très heureux du dénouement
de cette négociation qui permet de mettre fin au cycle des lois
spéciales et des décrets gouvernementaux. Lapproche que nous avons
choisie, celle de former une Front commun des organisations
syndicales, nous a bien servis. Elle a fait en sorte que le
gouvernement sest engagé dans une négociation plutôt que de se
tourner vers une loi spéciale. Le personnel salarié des réseaux de
la santé et de léducation, membres de la FTQ, peuvent aujourdhui
se réjouir du résultat dune véritable négociation qui améliore
nettement les conditions de travail, et cela malgré le contexte
économique difficile évoqué par le gouvernement.»
«Notre rencontre avec le premier
ministre du Québec, Jean Charest, et la présidente du Conseil du
trésor, Monique Gagnon-Tremblay, a porté fruit et a permis de
bonifier loffre gouvernementale. Nous sommes heureux de constater
que cette nouvelle proposition négociée apporte des améliorations
salariales notables aux salariés de lÉtat. Il sagit dune entente
satisfaisante pour les deux parties», a déclaré Réjean
Parent, porte-parole du Secrétariat intersyndical des services
publics (SISP).
La convention est d’une durée de cinq ans et prévoit une
augmentation de 7% au cours de cette période et des ajustements
additionnels à compter de la troisième année liés à l’évolution du
produit intérieur brut (PIB) pouvant donner lieu à des
augmentations supplémentaires de 3,5% pour un total potentiel de
10,5%.
Profiter de la progression de léconomie
Pour la première fois, lentente prévoit des ajustements
additionnels en fonction de lenrichissement collectif au Québec.
Les employés des secteurs public et parapublic pourront ainsi
bénéficier dune progression de léconomie au Québec au même titre
que dautres salariés québécois. De plus, la nouvelle proposition
salariale constitue une protection du pouvoir dachat acceptable.
«Tout au long de cette
négociation, nous avons eu la préoccupation non seulement
daméliorer les services à la population, mais aussi doffrir de
meilleures conditions de travail aux membres que nous représentons.
Nous avons une préoccupation dattirer la relève et de garder le
personnel dans le réseau public et nous espérons que cette entente
pourra y contribuer», a ajouté Louis Roy, vice-président de
la Confédération des syndicats nationaux (CSN).
Lentente prévoit des améliorations au régime de retraite,
notamment à son mode de financement. Ces changements protégeront
davantage les salariés contre les fluctuations des taux de
cotisation à la suite de soubresauts de léconomie. Le régime en
ressort plus solide et équitable. Lentente inclut également une
mise à niveau des dispositions relatives aux droits parentaux.
Enfin, les parties conviennent de créer un groupe de travail sur
des enjeux spécifiques aux ouvriers spécialisés.
Une première: la rapidité du
processus
Les organisations syndicales des secteurs public et parapublic se
sont unies au sein dun Front commun unique de 475,000 employés
provenant des secteurs de la santé et des services sociaux, de
léducation et de la fonction publique. Pour cette négociation, il
a également choisi dadopter une approche différente en fixant un
échéancier très serré afin den arriver à un règlement moins de
trois mois après lexpiration des conventions collectives, une
première dans lhistoire syndicale.
«Nous pouvons dire aujourdhui : mission accomplie. Le Front commun
a réussi à protéger les services publics contre le démantèlement et
à faire barrage aux privatisations. Cest un travail qui doit se
poursuivre. Nous continuerons de le faire ensemble, pour les
services publics», a conclu Michel Arsenault, président de
la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ).
Le Front commun négocie au nom de 475,000 salariés de lÉtat. Il
réunit tous les grands syndicats présents dans les secteurs public
et parapublic, soit les organisations regroupées au sein du SISP
(CSQ, FIQ, SFPQ, APTS et SPGQ), de la CSN (FSSS, FEESP, FNEEQ et
FP) et de la FTQ (SCFP, SQEES, SEPB et UES).
Ententes sectorielles du
SCFP
Ajoutons que d’autres ententes aux tables sectorielles se sont
ajoutées
à celles déjà convenues pour les groupes membres du SCFP aux
cours des derniers jours.
Mardi soir, une entente de principe sur les clauses non salariales
de la convention collective intervenait pour les commissions
scolaires francophones (SPPLRN; Syndicat des professionnelles et
professionnels Laval-Rive-Nord), qui représente plus de 700
professionnels (psychologues, orthopédagogues, orthophonistes,
etc.) de la Commission scolaire des Affluents, de la Commission
scolaire de Laval et de la Commission scolaire de la
Seigneurie-des-Mille-Îles. Parmi les faits saillants de l’entente,
notons un ajout progressif de 40 postes de professionnels
équivalent temps complet (ETC) en services directs aux élèves du
secteur des jeunes et de l’éducation des adultes, dès la prochaine
rentrée scolaire, et une plus grande souplesse dans l’aménagement
de la prestation du travail au cours de l’année scolaire.
Enfin, très tôt au matin du 24 juin, une entente de principe se
concluait aussi pour le personnel du soutien scolaire représenté
par le SCFP.